Pour cette fin de semaine de novembre, le soleil brille à Upala chez Max et Léa. Ce sera l’occasion de découvrir le plus grand marécage du Costa Rica, le parc de Caño Negro.Arrivée le vendredi soir, je profite de cette soirée sous le rythme des Hermanios Rosarios, le mélange de salsa, merengue, batchata, nous berce dans un des bars les plus célèbres de Upala : Los Rios. Voici un petit lien pour vous faire découvrir la musique locale : http://www.youtube.com/watch?v=r9pc9y__N2E
Le lendemain, nous partons avec Max en courageux pour découvrir Caño Negro, une réserve naturelle bordée d’une lagune en cette période de l’année. En début d’après-midi, la luminosité est absolument magnifique, et seuls le clapotis de vagues, et l’envol des oiseaux nous font frémir les oreilles. Ce lieu réputé pour ses multiples espèces d’oiseaux, nous montre ses plus belles couleurs sous la lumière du soleil couchant. Perchée sur un arbre une maman paresseux protège son petit, on suce quelques graines de cacao au goût proche du litchi, et le bateau nous emmène au travers de l’immense lagune, les arbres semblent pousser dans l’eau, et à chaque virage notre arrivée réveille de nombreux cormorans, hérons, et ibis.
Quelques pêcheurs nous font signes, nous sommes les seuls touristes en cette saison, les autres viendront plus tard, quand il fera plus chaud et pendant la migration des oiseaux, alors notre guide Antonio se réjouit de notre arrivée, qui lui fait gagner quelques sous, et lui occupe sa journée. Le soleil passe derrière les arbres, et le ciel se met à rougir, déjà la fin de cette balade aquatique.
En cette saison (mois de novembre) cette balade fut splendide, en barque à travers les dédales de végétations, personne, et des étendues d’eau utilisant toute la palette des bleues. A faire AB-SO-LU-MENT, à voir aussi pour les ornithologues pendant la saison haute pour observer avec des guides les oiseaux locaux : l’un des meilleurs spots du Costa Rica.
On enchaine par une petite visite, d’une mariposario ou serre aux papillons, tenu par une villageoise, de grands papillons aux ailes bleues et marrons volent autour de nous, mais aussi des plus modestes aux couleurs éclatantes.
La journée se termine, nous allons reprendre le bus vers Upala. Mais c’était sans compter l’organisation costaricaine. Le bus qui nous passe devant, allant dans la direction opposée à la nôtre et portant une direction tout autre, était en fait le nôtre, il fallait le savoir. Il est 6 heures c’était le dernier bus de la journée, pas de chance pour nous. Alors, nous voilà en train de faire la quête aux taxis dans ce petit village, où il y a plus de chevaux que de voitures. Sachant qu’on se trouve à plus d’une heure de route de Upala, les ennuis commencent. Certains nous proposent de nous ramener pour la modique somme de 60 euros, que nous ne possédons pas. Mais l’acharnement fini par payer, une jeune fille connait quelqu’un pour nous ramener, pour seulement 30 euros, encore cher, mais déjà plus raisonnable. De toute façon nous n’avons pas vraiment le choix, il fait nuit noire, et bizarrement nous n’avions pas pensé à prendre notre tente avec nous. C’est ainsi qu’une heure plus tard, avec une radio latine à fond, l’air nous battant les oreilles, les voix de nos conducteurs mélangées à leurs rires, nous voilà de retour à Upala, la bourse plus légère.