Ambiances à Turrialba

Turrialba un joli nom pour une petite ville du centre du Costa Rica, dans laquelle les touristes sont rares préférant les parcs naturels ou les côtes Atlantique et Pacifique. Mais peut-être qu’en traversant cette ville, l’envie vous viendra de la visiter ou d’aller voir le parc de Guayabo, le plus grand site archéologique du pays. Pour l’instant, suivez-moi dans mes journées quotidiennes.

Je suis arrivée à Turrialba, pour un stage de 6 mois dans les champs de café Tico, le but étant de comprendre pourquoi certains agriculteurs arrivent et mettent en place des pratiques plus durables afin de favoriser des leviers pour un développement local. La région d’étude est la région de Los Santos mais pour l’instant je prépare mon stage au CATIE, le centre d’agronomie tropicale pour la recherche  et l’enseignement qui se trouve à Turrialba. Ce centre est très réputé au niveau agronomique et des chercheurs du monde entier viennent y faire des recherches, quelle chance pour moi. En attendant si vous n’êtes qu’un simple touriste je vous invite a en visiter le parc, très vaste et situé à l’extérieur de la ville.

Turrialba est une ville que je qualifierais de délicieusement chaude, elle n’a rien d’extraordinaire, mais ses alentours sont riches de champs de café et de cannes, et de fleuves et de forêts. Vous croiserez peut-être quelques eucalyptus pointant vers le ciel entre les caféiers, un peu d’agroforesterie ne fait pas de mal. Turrialba, une ville isolée au milieu de la forêt, située sur les pentes du volcan du même nom. Volcan encore en activité, on peut admirer les volutes de fumée sortant du cône quotidiennement. Pour donner une idée voici quelques lignes de mon carnet de voyage au Costa Rica.

Aujourd’hui j’ai appris quelque chose d’important. En cas d’éruption du volcan : Les règles sont simples, courir dans le sens le plus éloigné des fleuves. Eh oui soyons logique, la lave va couler au même endroit que l’eau, alors contrairement à l’idée que l’eau c’est frais, ben non l’eau c’est comme la lave : liquide alors hop hop hop, on va vers les montagnes sur les hauteurs ! Vous voilà ravie de savoir comment éviter la catastrophe j’imagine.

17 mars 2013 : Tous les matins 6 heures, je prends mon ordi, en route pour le CATIE, centre de recherche en agronomie internationalement réputé, qui s’est installé aux portes de la ville, dans la campagne environnante pour notre grand bonheur. Le lieu est reposant, un grand parc, un lac, une végétation foisonnante, et la faune et la flore qui l’accompagne. Vers midi, c’est pause déjeuner sur les bords du lac accompagnée du doux gazouillement des oiseaux.

25 mars 2013 : Quand je me perds dans la ville, je tombe sur un vieil arrêt de train, trace d’un passé prospère où la ville de Turrialba faisait le commerce de café et se trouvait sur la route de San José à Limon sur la côte Atlantique. Le fleuve Reventazon traverse la ville, des petits ponts suspendus relie les deux rives.

27 mars 2013 : Tous les matins je me lève avec le soleil et retrouve les jeunes étudiants et enfants allant à l’école, ici l’uniforme est blanc et bleu. Je prends le petit bus qui mène au CATIE par une longue route droite traversant les champs de café, aujourd’hui quelques hommes s’agitent derrière les feuilles. Quand le bus s’engage dans le parc, l’odeur de la nature s’impose. L’humidité, le soleil, quelques perruches vertes percent le ciel. Travailler dans un endroit comme celui-ci est une chance incroyable. Mon bureau donne sur le parc, je me prends un tasse de thé, offert par Nicole, ma maître de stage, et la matinée s’écoule tranquillement. A midi, je me pose dans l’herbe, instant magique au bord du lac.

1er avril 2013 : Cette semaine : exploration des contrées environnantes. Je suis partie à bicyclette sous un soleil radieux sur la route du CATIE, fraîche et pimpante, mon petit goûter en poche, me voilà à la rencontre des vaches et des zébus, ravie comme pas deux.

Mais c’était sans compter sur la rapidité avec laquelle la pluie est arrivée ! Ni une ni deux me voilà trempée, ce n’est pas le petit crachin breton familier mais vraiment la pluie tropicale, le déluge quoi ! Alors je rentre comme je peux (en dos crawlé c’est moins fatiguant), pour arriver bien au chaud (selon une expression personnelle pour les initiés) à la casa ! Sans rire j’avais 5 cm d’eau dans mes chaussures et dans le fond de mon sac, mon petit goûter flottait tristement au-dessus, mon appareil photo et mon téléphone avaient eux perdus la bataille depuis longtemps, coulés au fond. Bon je crois qu’ils ne sont pas morts, enfin pas encore, des répercussions seront sans doute possibles dans les jours à venir !

Finalement vu la quantité d’animaux ici, et les pluies, on pourrait rebaptiser le pays l’arche de Noé !


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