Carnet de voyage au Cameroun

Des bains d’anti-moustique pour nos vêtements, des aérosols à foison, des plaquettes de malarone, et des vaccins bien à jour à l’institut Pasteur, l’attirail indispensable au bon petit français qui part au Cameroun dans une zone touchée par le paludisme. Les Agros contre le Paludisme, une petite novice parmi les associations qui luttent contre la maladie, nous quoi, onze jeunes un peu naïfs qui partent en guerre contre l’ennemi invisible avec trois pelles et deux brouettes. Mais on est là c’est déjà ça, ce matin du premier juillet 2010 à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, on charge nos sacs sur le tapis roulant de la Swiss Air.

 

Le 18/06 :

« 25 jours au Cameroun à Mouanko, pour ma première sortie de l’Europe c’est franchement pas mal. Le départ est dans 10 jours et déjà les difficultés semblent énormes : s’adapter à des coutumes différentes, accepter le regard des autres, supporter la chaleur, les moustiques, les maladies, la poussière, la nourriture, la pluie… mais surtout être utile. Je suis impatiente de découvrir autre chose, de voir des gens différents. Mouanko : une ville, 90 km, de nombreux villages ou chefferies, soit autant de traditions, règles, habitudes, une réserve naturelle, une maison au bord de l’eau, le paludisme, les Camerounais, des dialectes, des éclats de rire, des larmes, et des souvenirs qui seront bientôt les miens« .

Le 01/07 :

Nous nous envolons pour l’Afrique, notre vol fait escale en Suisse, puis nous atterrissons à Douala de nuit. Il fait une chaleur insupportable, nous sommes rapidement perdus dans la foule d’africains qui a déjà ses repères… Nous avons perdu tous les nôtres.

Le 02/07 :

« Ici, il faut croire qu’ils portent tout sur la tête, on peut croiser des personnes avec une seule chaussure en équilibre sur le haut du crâne. Les magasins viennent à nous, ce n’est pas nous qui allons faire les magasins« .

Le 03/07 :

Nous partons de Douala pour Mouanko. « On a découvert à la sortie de Douala, la route de l’elf, nommé ainsi à cause du nombre de stations essence qui la bordent« .

Plus loin nous faisons une courte halte, quelques hommes assis sur des motos nous regardent en souriant. Il faut dire que notre équipe à fière allure, brouettes sur le toits et une dizaine de jeunes pâlots entassés dans une camionnette blanche.

Le 03/07 :

« Les maisons se font plus rares. A Mouanko plus d’eau, ni d’électricité mais les petits villages commencent à apparaître. On arrive dans notre logement, la villa ne possède que des tables et des lits, mais elle est spacieuse. La vue sur le fleuve marron est magnifique ainsi que les palmiers qui le bordent. Les enfants curieux s’approchent de nous« .

 

 


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