Au bord du Pacifique, se trouve le parc le plus célèbre du Costa Rica, Manuel Antonio. Malheureusement, il souffre de sa renommée, la balade dans le parc se fait sur un large chemin de cailloux, tous les dix mètres des troupes de Gringos (nom donné aux étasuniens) observent à l’aide de jumelles des plantes et les rares animaux encore sauvages. Sur les plages, une multitude de Bernards l’hermite s’enfuient sous nos pas, et des bigorneaux et des berniques ornent les rochers.
Arrivé sur la plage principale, les capucins et ratons-laveurs font concurrence aux goélands chez nous. Tellement habitués à la présence des hommes, les singes s’approchent à un mètre des touristes, tout comme les ratons-laveurs qui eux n’hésitent pas à aller se servir directement dans les sacs abandonnés sur la plage par les nombreux nageurs. Du coup la rencontre avec les animaux perd tout son charme. On décide de quitter le parc sous une pluie battante, mais au moins les gens ont quitté les lieux. Alors trempés, on profite de la tranquillité, et on observe quatre pélicans posés sur les rochers.
Le soir, on mange dans la ville de Quepos, où on a trouvé une auberge de jeunesse très accueillante. On déguste un des plats locaux, le ceviche : des petits bouts de poissons et de crevettes, marinés dans du citron et accompagné de salade, tomates, et poivrons, une spécialité délicieusement rafraîchissante. On passe le reste de la soirée avec un Étasunien de Seatle, Dan, le retour à l’anglais est difficile, car comme la plupart des Étasuniens, il ne parle pas un mot d’espagnol.