Pour éviter les pluies diluviennes de Heredia en cette saison, nous avons rejoint Léa et Max à Puerto Viejo, enfin « rejoint » est un bien grand mot. Nous étions tous à Puerto Viejo, mais deux d’entre nous à Puerto Viejo de Talamanca et les deux autres à Puerto Viejo de Sarapiqui, deux villes séparées de quelque deux cents kilomètres. C’est donc avec un petit jour de retard sur l’horaire prévu, que nous nous sommes retrouvés à Limon afin d’admirer le plus grand carnaval du Costa Rica, un petit carnaval comparé à tous ceux que l’on peut voir en Amérique du Sud mais un instant magique dans la ville de Limon. Limon est la ville du Costa Rica où la misère est la plus grande mais tout semble être en suspens pendant la durée du carnaval, les enfants bariolés de couleurs vives, les danseuses qui suivent le rythme des tambours, et toute la ville se rassemble aux bords des rues pour les acclamer, malgré les quelques gouttes de pluie venues nous rendre visite.
Le soir nous sommes allés manger dans une crêperie tenue par l’un des nombreux bretons expatriés, mes yeux devaient briller devant ma crêpe complète comme un enfant devant ses cadeaux de noël. C’est un Breton de Saint-Malo habitant depuis quatre ans ici, et ayant trouvé son havre de paix, entouré de ses billigs et de ses Gwenn ha Du et rêvant de Sarrazin.
Puerto Viejo est une petite ville incontournable pour les touristes, et pour tous les expatriés venus élire domicile au Costa Rica. Elle est au bord de la mer, la plage forme des petites baignoires avec les anciens récifs de coraux, bien sûr un petit saut matinal dans l’Atlantique était obligatoire.
