Je vous emmène dans notre voyage en duo avec ma maman venue me rendre visite pour une dizaine de jours au Costa Rica, de l’Atlantique au Pacifique découvrez notre périple.
C’est avec un grand sourire sur les lèvres que j’attends Mamoun à l’aéroport de San José après 6 mois quasiment jours pour jours sans elle. J’ai la chance de voir son passage à travers les vitres devant la douane, et la voilà qui arrive vers moi : la pêche, trois pulls qui dépassent, des sacs en surnombre, et l’indispensable pochette plastique qu’il ne faut surtout pas perdre (parce qu’on y trouve le plus important, comme le moins important) … Bref Maman est là !
On papote dans le taxi qui nous emmène à la location de voiture il est 22 heures au Costa Rica !! On choppe notre petite voiture qui va nous accompagner pendant 10 jours sur les traces des grands circuits de formule 1 et direction notre accueillante auberge d’accueil soigneusement choisie par moi-même à Heredia, non sans l’aide d’un joli GPS.
Le 23 février : Visite de Heredia
Je profite de mes derniers instants à l’université avec Mam, le soleil brille, on se balade dans la ville. Le tour des curiosités est vite fait, une courte halte devant la place de l’église, achat de quelques bricoles et fruits au marché couvert, mon appartement ou ma petite maison durant six mois, la poste et la soda de l’université.
Vamos pour les vacances, Maman découvre avec joie les plaisirs de la conduite tica. On double par la droite ou par la gauche c’est selon, on ne respecte pas les limites de vitesses qui sont de toute façon difficiles à déterminer clairement, on évite de rester bloquer derrière le gros camion plonplon, quand on passe sur une seule voie …. J’ai dit on éviiiiiiiite maaaaaaaaaaaaaaaam non… Maintenant c’est allure plonplon (super) !! Sinon on attend patiemment, patiemment …. J’ai dit on attends … Maaaaaaaaammmm, non on ne double pas (enfin fait comme tu veux) ! Un vrai régale … pour le passager qui voit son conducteur péter son câble !
On arrive de nuit sur la côte sud-est à Puerto Viejo, et on dort dans l’hôtel Los Suenos (les rêves), avec des voisins de Grenoble très sympathiques (Maman leurs écrit toujours d’ailleurs).
Le 24 février : Balade perdue jusqu’à la pointe de Manzanillo
Debout aux aurores (le décalage horaire oblige) Maman s’impatiente au bout d’un moment (il y a quand même 7 heures de décalage) et me réveille de bonne heure pour une balade en direction du Panama. Les premières images sont magnifiques, les feuilles des palmiers effleurent les vagues salées, les premiers congos (singes hurleurs) font leur apparition perchés au soleil à plusieurs mètres d’altitude : l’image parfaite de carte postale des Caraïbes. On emprunte un petit sentier tranquille de Manzanillo à Punta Mona, qui nous mène jusqu’à une pointe avec une petite plage.
Bon, il fallait bien commencé par ça ! Nous voilà perdues au milieu de la forêt, les singes sont bien sympas mais pas d’une grande aide, les sentiers sont bien rectilignes mais finissent par disparaître entre les broussailles. Bref, pas le choix, sauf crier à l’aide à un brave garde champêtre local, ressemblant plutôt à Tarzan version indigène. Enfin, plus de panique que de mal, on retrouve après une heure d’errance la bonne voie et la voiture de toute façon heureuse de cette journée caribéenne.
Puerto Viejo, réunit la tranquillité et l’atmosphère des petites villes caribéennes, tant pour la nourriture et les paysages que ce côté nonchalant et un petit air de fumette. Les habitants sont pour la plupart d’origine africaine, et on ne s’étonnerait pas de voir apparaître Bob Marley au détour d’une ruelle.
Le 25 février : Balade exotique dans le parc national de Cahuita
Levées presqu’aux aurores, Mam a déjà pris le rythme local et le réveil n’a pas sonné. Mais c’est néanmoins avec les couleurs du soleil levant que nous commençons notre excursion dans le parc de Cahuita. Seulement le bruit des feuilles et des oiseaux, la tranquillité absolut, et chuuuutttt, dans les branches un paresseux avance avec prudence, à l’ombre du feuillage. Le voilà observé mais monsieur coopère assez bien, et ne semble pas vraiment pressé, il est sans doute à la recherche d’un petit coin bien sympa pour s’y nicher pendant plusieurs jours.
Ce parc reste l’un des meilleurs parcs pour observer facilement la faune des caraïbes, levez-vous aux aurores, à l’heure où les animaux sont plus actifs pour avoir toutes les chances de les voir évoluer tranquillement entre herbe et branches. Nous avons croisé des singes, des serpents et des grenouilles colorés. Au milieu de la journée la chaleur commence vraiment à se sentir, et c’est le bourdonnement des insectes qui nous guide. On improvise une séance de surf sur planche de bois échoué, et on continue à traquer les fleurs et les serpents jaunes.
La journée se termine en douceur, sur le balcon de l’hôtel. La fraîcheur est revenue, on papote avec nos amis de Grenoble, fruits et légumes succulents dans l’estomac.
Bon plan : Hôtel Los Sueños à Puerto Viejo de Talamanca, ce petit hôtel avec un jardinet est tenu par une suissesse très gentille qui vous aidera et vous conseillera. L’hôtel est en bois, et bambou avec une décoration sympa et une cuisine pour éviter des frais de restaurants. (lien : http://www.hotellossuenos.com/ )
Le 26 février : Arrivées non loin de Cartago
C’est chouette un GPS, surtout quand celui-ci décide de nous faire trois fois le tour d’une des villes les plus moches du Costa Rica, bon c’est aussi le temps qu’il nous a fallu pour nous en rendre compte et changer l’itinéraire. On a élu domicile dans un petit hôtel juste parfait avec une vue surprenante sur la vallée de Cartago, et les montagnes volcaniques.
Bon plan : Hôtel Campo Silvestre Lodge à Pacayas, qui est aussi un restaurant. Idéal pour petit budget et avec une vue imprenable.
Le 27 février : Petite visite au volcan Irazu
Le volcan Irazu, le plus haut et vaste volcan actif du Costa Rica. Nous partons nous promener autour de ses trois cratères, le paysage est lunaire, plus de végétation seule des pierres grises. Juste au fond d’un cratère un petit lac vert paraît minuscule par rapport à la taille du volcan. Le vent souffle très fort, nous pique-niquons à l’abri de la trop rare végétation sèche que nous trouvons. La vue domine à la fois la vallée de Cartago mais aussi la chaîne de volcan du centre du pays, et nous pouvons admirer les panaches de fumées qui émergent du volcan voisin lui en activité aujourd’hui : le Turrialba.
Nous visitons ensuite une petite ferme Finca de Flores de Paraiso avec quelques chèvres, et pleins de fleurs et fruits située à Paraiso, non loin de Cartago. Cette Ferme est agroécologique, notre guide nous informe de quelques pratiques entre les fleurs, les ananas et quelques petits animaux : papillons, oiseaux mais aussi domestiques : cochons, chèvres, et volailles.
Le 28 février : Entre archéologie, ville coloniale de Cartago et orchidées
Nous voilà en route pour l’un des rares sites archéologique du Costa Rica, c’est d’ailleurs même le plus grand : Guayabo. C’est le seul vestige des populations amérindienne de cette ampleur. Contrairement à d’autre pays d’Amérique centrale où vous pourrez visiter des temples incroyables comme au Mexique ou au Guatemala, Le Costa Rica n’a pas eu cette chance mais ce petit site archéologique nous tape quand-même dans l’œil. Un peu d’histoire fait du bien. Les constructions précolombiennes se mélangent à la riche nature environnante.
Nous nous promenons dans l’une des plus jolies villes du pays, Cartago, située non loin de San José, c’est la deuxième plus grande ville du pays, elle est plus accessible malheureusement elle a souffert de nombreux tremblements de terre et peu de monuments sont observables. Son climat est doux ce qui rend notre balade très agréable et nous arrivons sur le parvis de la belle basilique coloniale, la Basilica de Los Angeles. Cette église est le point de ralliement de nombreux pèlerins la veille du 2 août, mais en entrant nous observons des pratiquants qui se prosternent au sol sur toute la longueur de l’église.
Nous visitons les jardins de Lankester fondés dans les années 40 par un Britannique du même nom, véritable repère d’orchidées et d’oiseaux de paradis, ces jolies fleurs colorées avec des pétales qui ressemblent aux plumes d’un oiseau. Ce jardin rassemble une collection rarissime d’orchidées l’une des plantes reine de l’Amérique centrale, vous pourrez y observer quelques milliers d’espèces en ce lieu en marchant dans des petits sentiers ombragés.
Le 29 février : Sur la route du volcan Arenal
Nous roulons jusqu’à Fortuna avec notre petite voiture blanche, la vallée centrale est plutôt agréable et les routes sont bordées d’érythrine : de jolis arbres aux couleurs orangées. Nous traversons aussi la suisse costaricaine, baptisée ainsi sans doute avec ses petits versants de collines verdoyants couronnés de petits chalets épars.
La Fortuna est la dernière petite ville située à proximité du Volcan Arenal dans la province de Alajuela.
Nous en profitons pour manger au restaurant, de toute façon il n’y a que ça. Nous trouvons un petit restaurant sympa de cuisine traditionnelle : chez Nene’s. Cette ville paraît construite pour les touristes, nous ne croisons que des hôtels, des restaurants et des agences de voyages promettant les meilleurs tours pour le volcan Arenal.
Pour la nuit, nous dormons dans une petite chambre qui ne paie pas de mine, à l’hotel Mayol.
Le 1 mars : Le volcan Arenal et la cascade de la Fortuna
Le volcan Arenal domine le paysage, avec sa forme conique caractéristique pas facile de le louper. Ce volcan est l’un des plus jeunes et le plus actif du Costa Rica. Nous sommes tranquilles pour l’heure, il dort. Mais son ascension jusqu’au sommet est interdite à cause de ces récentes éruptions (la plus marquante date de 1968), nous partons donc sur les pentes du volcan.
Au terme d’une marche de 5 km, nous découvrons la cascade de La Fortuna, où nous avons la chance de croiser un beau toucan qui nous fait la pause.
Cette cascade ou catarata est haute de 70 m et plonge au cœur d’une riche végétation, pour déboucher sur un canyon dans lequel nous nous baignons dans l’eau fraîche.
Le soir nous mangeons dans ce que les Ticos appelle Soda, un lieu où vous pouvez manger simplement à prix tout à fait abordables, les fameux casados (riz, haricots et accompagnement de viande ou de poissons) entre autre.
Le 2 mars : Notre dure périple jusqu’à Montezuma
Aujourd’hui départ pour la côte ouest, le Pacifique et la péninsule de Nicoya. Nous partons vaillamment avec notre petite voiture blanche, non sans mal. Nous nous retrouvons rapidement au bord d’un guet qui nous oblige à rebrousser chemin, le GPS ne nous indique pas l’état de la route. Nous faisons une courte halte pour manger un ceviche dans une petite cabane au bord d’une rivière foncé, la chaleur est toujours étouffante. Et c’est finalement en roulant à 20 à l’heure sur une piste que nous arrivons à Montezuma, non sans avoir prié plusieurs fois de ne pas crever un pneu.
Nous l’apprenons plus tard mais il vaut mieux avoir un 4 × 4 pour circuler sur la péninsule car peu de routes sont goudronnées.
Mais oh surprise, nous avons la chance de trouver facilement un superbe hôtel au bord de la mer, l’hôtel El Pargo Feliz, avec un petit balcon et des hamacs. Ce village au surnom très parlant « Montefuma » est très touristique, et bordé par une plage de sable de fin. Nous marchons quelques pas sur la plage, personne ne se baigne malgré la chaleur ??? Nous remarquons l’étrange couleurs de l’eau : rouge, et nous demandons des informations. Cette couleur serait due à la présence d’une algue toxique, ce que nous ne manquons pas de découvrir avec les petits cadavres de poissons qui bordent le front de mer. Dommage pour la baignade.
Le 3 mars : Les rouleaux du Pacifique
Nous traversons la péninsule de Nicoya pour nous rendre à la plage de Mal Pais et au refuge Curu. Il fait très chaud et la côte est déserte, le bord de mer oscille entre sable fin et étendu rocailleuse. Les rochers gris foncés nous brûlent les pieds, et ont formé comme une esplanade sur le bord de mer traversé par d’étonnante forme creusé dans la roche. La plage est néanmoins paradisiaque et bordée de palmiers. Mam bien équipée profite de son masque pour observer des petits poissons entre les rochers.
Une pause musicale avec un groupe de musique tico plutôt sympa : Malpais (Muchacha y Luna)
Le refuge Curu est le lieu idéal pour observer le singe araignée baptisé ainsi à cause de ces longs membres. Nous croisons aussi quelques raton-laveurs et agoutis (drôle de petits mammifères un peu haut sur pattes).
La route du retour traverse les champs avec les zébus, ces drôles de vaches aux longues oreilles pendantes et avec une bosse sur le dos.
le 4 mars : parc national de Cabo Blanco
Au petit-déjeuner nous ne pouvons éviter le Gallo Pinto, le parfait petit-déj tico, du riz, des haricots et de la coriandre avec des oignons et des poivrons coupés en dés.
Nous partons tardivement en direction de Cabo Blanco un parc naturel au sud de la péninsule, un parc préservé grâce à un couple de suédois. Ce parc est la première réserve du pays. Le sentier qui traverse la forêt vous mènera sur une jolie plage du pacifique, la chaleur n’aide pas, mais vous sommes récompensée, et nous mangeons notre pique-nique à l’ombre des arbres.
Nous profitons de la fraîcheur du soir pour monter vers les cascades de Montezuma, facilement accessibles, une courte marche vous mènera à ses bassins et faute de plage, nous nous baignons dans ce lagon vert où les familles locales aussi bien que les touristes se sont réunis.
Le 5 mars : la fin de notre séjour
Pour notre retour nous traversons le golfe de Nicoya en bateau. Nous partons de Paquera jusqu’à Puntarebas et enfin rumbo à San José…Déjà la fin de notre périple. Hasta Luego